Comme dans toutes les disciplines artistiques, il existe des livres pour apprendre la BD et le manga. Mais soyons francs : les ouvrages vraiment utiles sont bien plus rares qu’on ne le croit.
La plupart se focalisent uniquement sur l’anatomie, le dessin des personnages ou les expressions faciales. Bien sûr, ces éléments ont leur importance. Mais dans la bande dessinée, ce qui fait toute la différence, c’est la mise en scène.
Créer une BD, c’est avant tout raconter une histoire visuellement. Et cela demande une maîtrise du rythme, du cadrage, de la lisibilité. En bref : une vraie réflexion narrative.
La narration visuelle : le cœur de la BD
Une bonne bande dessinée, ce n’est pas nécessairement un dessin parfait. Et ce n’est pas non plus un scénario incroyablement novateur. Ce qui compte, c’est l’intensité du rythme, cette capacité à embarquer le lecteur, à lui faire vivre les émotions des personnages en profondeur.
Ce rythme repose sur deux piliers : la sensibilité de l’auteur, bien sûr, mais aussi des techniques précises. Par exemple :
Comment représenter une ellipse temporelle entre deux cases ?
Quel cadrage utiliser pour une scène dramatique ou une séquence comique ?
Comment guider le regard du lecteur dans une scène d’action, ou au contraire, l’égarer volontairement pour créer une tension ?
La BD, c’est un art de la clarté. Chaque case doit être lisible. Chaque planche doit raconter quelque chose, sans jamais freiner la lecture. Si l’œuvre peut être interprétée librement, le dessin, lui, se doit d’être au service du confort du lecteur. Le dessinateur de bande dessinée est un artisan du récit.
C’est pourquoi choisir un bon livre pour apprendre la BD, c’est chercher un guide qui vous enseigne ces techniques invisibles… mais essentielles.
Lire des BD avant de chercher à en faire
Avant même de feuilleter un livre pour apprendre la BD, commencez par lire des bandes dessinées. Beaucoup. De toutes sortes. Osez sortir des sentiers battus.
Mais surtout : soyez honnête avec vous-même. Qu’aimez-vous vraiment ? Ne vous laissez pas influencer par les modes ou les jugements des “milieux autorisés”. Créer une BD est un acte personnel, sensible. Vos goûts comptent. Vos références comptent.
Je vous partage les miennes : j’ai une profonde admiration pour Don Rosa, bien qu’il n’apprécie pas certains auteurs que, moi, j’adore – notamment plusieurs dessinateurs italiens qui ont donné vie aux aventures de Donald et Picsou.
Parmi les auteurs qui m’inspirent : Dodier, Matthieu Bonhomme, Osamu Tezuka, Moebius, Carlos Gimenez, Jordi Bernet, Edika. Un mélange éclectique, mais qui reflète mon propre parcours de lecteur et de dessinateur.
Les 5 livres pour apprendre la BD que je recommande
Les 5 meilleurs livres pour apprendre la BD
Si vous cherchez un bon livre pour apprendre la BD, voici quelques ouvrages qui m’ont marqué – et qui m’accompagnent encore aujourd’hui.
L’Art invisible – Scott McCloud
L’Art invisible – Scott McCloud
Ce livre est souvent cité comme une référence absolue. Et pour cause : il s’agit d’un essai dessiné qui nous plonge dans les fondements de la narration en bande dessinée. McCloud y incarne un personnage qui vous guide à travers les arcanes du médium : le rythme, les transitions, l’espace entre les cases, le rôle du lecteur…
Dense, précis, stimulant, c’est un véritable chef-d’œuvre pédagogique. À mon sens, tous les auteurs sérieux devraient le lire au moins une fois.
Voici un livre parfait pour ceux qui veulent se lancer sans attendre. Tezuka, le père du manga moderne, y partage ses conseils pour créer des histoires rapidement, avec passion, sans se perdre dans la technique.
Les planches des mangas dessinés par Tezuka peuvent sembler approximatives, parfois presque naïves. Et pourtant, il parvient à transmettre des émotions puissantes avec un style dépouillé, expressif, direct.
Dans ce livre, il enseigne une chose essentielle : le plaisir de créer. Même si vous débutez, vous pouvez déjà faire une BD. Ce n’est pas la virtuosité du trait qui compte, c’est l’authenticité de l’intention.
Will Eisner est une légende. Il est considéré comme l’un des fondateurs du roman graphique, une forme de BD plus libre, plus littéraire, plus expérimentale.
Ses trois volumes sur “Les clés de la BD” explorent des thèmes aussi variés que la mise en page, l’expression des personnages, le langage visuel. Ses exemples sont nombreux, précis, dessinés par lui-même. C’est un livre qui stimule la créativité.
J’apprécie aussi beaucoup son attention au lettrage, à la typographie, aux attitudes. Pour celles et ceux qui veulent aller plus loin dans l’expressivité graphique, c’est une mine d’or.
Les clés de la Bande dessinée – Will Eisner – Exemple
Cet ouvrage adopte une approche plus “académique”. Il explore la construction d’un récit en BD, étape par étape. Les explications sont claires, rigoureuses, illustrées d’exemples issus de la bande dessinée européenne, en particulier des années 80.
C’est un excellent manuel de base pour ceux qui veulent poser des fondations solides. Le ton est plus sérieux, plus technique, mais toujours accessible. On y apprend énormément sur l’encrage, la lisibilité, la structure des planches.
Enfin, si vous cherchez un livre pour apprendre la BD avec humour et légèreté, ne passez pas à côté de ce petit bijou. Akira Toriyama, le créateur de Dragon Ball, y partage des conseils sous forme de mini-leçons, souvent hilarantes, mais toujours pertinentes.
Le format est celui d’un manga, avec son personnage masqué qui distille ses astuces. On y trouve de vrais conseils pratiques, des erreurs classiques à éviter, et même des analyses de planches envoyées par de jeunes lecteurs.
C’est un livre inspirant, drôle et décomplexant, parfait pour les plus jeunes ou ceux qui veulent garder un esprit ludique dans leur apprentissage.
Conclusion : quel est le meilleur livre pour apprendre la BD ?
Le meilleur livre pour apprendre la BD, c’est d’abord celui qui vous donne envie de créer. Celui qui vous parle, qui vous ressemble, qui vous pousse à passer à l’action.
Lisez des BD. Observez. Essayez. Réessayez. Trouvez ce qui vous émeut, ce qui vous amuse, ce qui vous donne envie d’aller plus loin. Et entourez-vous de livres qui vous accompagnent avec bienveillance.
Créer une bande dessinée, c’est entrer dans une aventure passionnante. Et ces ouvrages peuvent devenir de vrais compagnons de route dans votre parcours d’auteur.
Le lettering, ou lettrage créatif en français, est l’art de dessiner des lettres de manière artistique et décorative.
Le but du lettrage créatif est souvent de faire passer un message qui retient l’attention grâce au visuel.
Cela permet de combiner la « forme » et le « fond », par exemple comme ceci :
Un lettrage créatif que j’ai réalisé pour illustrer cet article.
Cette discipline, qui séduit de plus en plus d’amateurs et de professionnels, consiste à créer chaque lettre comme un élément graphique unique.
Contrairement à la calligraphie (la « belle écriture »), qui se concentre sur l’écriture fluide et bien plus « standardisée », et à la typographie qui utilise des polices de caractères, le lettrage créatif offre une grande liberté créative et de personnalisation.
Lettrage créatif, calligraphie ou typographie ?
La principale différence entre le lettrage créatif et la calligraphie réside dans leur « philosophie » et leurs outils.
La calligraphie est précise et technique. Elle utilise des outils d’écriture traditionnels comme la plume, le calame ou le pinceau pour former de belles lettres à la main, avec des traits précis et codifiés. Elle comporte des règles en matière d’épaisseur de tracé (les pleins et déliés), d’inclinaison des lettres et d’alphabets. La calligraphie peut servir de base au lettrage créatif, et la connaissance des pleins et des déliés est largement utilisée dans le lettering. Mais on envisage alors le dessin des lettres de façon beaucoup plus souple, créative et personnelle, en s’affranchissant des règles strictes et normées de la calligraphie.
Extrait d’un texte calligraphié réalisé pour Udexia, un livre que j’ai illustré et calligraphié.
La typographie est aussi une forme d’écriture, mais elle est encore plus différente du lettrage que la calligraphie. Le typographe crée des « caractères » spécialement destinés à l’impression et à l’affichage numérique. Chaque caractère peut être réutilisé tel quel plusieurs fois dans le texte. Par exemple dans « texte », les deux « e » sont le même caractère réutilisé. C’est Gutenberg qui a inventé la typographie avec ses caractères fondus en plomb. C’est la raison pour laquelle on appelle une suite de caractères de la même « police de caractères » et de la même « graisse » (par exemple « bold ») une « font ».
Une illustration d’un atelier d’imprimerie flamand, Impressio Librorum. Réalisée à Anvers entre 1580 et 1605 de notre ère. (British Museum, Londres)
Histoire du lettrage créatif
L’histoire du lettrage créatif est assez récente en comparaison de la calligraphie, et même de la typographie.
Ce sont les Américains, « peintres en lettres », qui ont développé en premier les techniques du lettrage créatif, à la fois sur les affiches publicitaires et les enseignes peintes à la main du début du XXe siècle.
Le peintre Chauncey Curtis travaille sur une affiche publicitaire pour un film muet, destinée à un théâtre de Mankato, dans le Minnesota, dans les années 1930.
Le lettrage créatif était d’abord appelé « hand lettering » (c’est toujours le cas aux États-Unis).
Paradoxalement, c’est avec l’essor du numérique que le lettrage créatif a trouvé un nouveau regain, en réaction aux visuels froids et aseptisés de ce monde de plus en plus digitalisé.
Les différents styles de lettres
Le monde du lettering regorge de styles variés, chacun avec ses particularités et ses techniques. Parmi les plus populaires, on retrouve :
Le brush lettering : utilise des feutres à pointe pinceau (brush pens) pour créer des lettres aux traits fins et épais, imitant l’effet d’un pinceau.
Le chalk lettering : imite l’aspect de la craie sur un tableau noir, avec des effets texturés et poudreux.
Le script lettering : inspiré de l’écriture cursive, caractérisé par des lettres fluides et connectées.
Le block lettering : utilise des formes géométriques et des lettres en bloc, souvent en 3D, pour un effet visuel percutant.
D’autres styles incluent les lettres avec ou sans empattement, cursives, et égyptiennes, par exemple, inspirés des classifications de caractères typographiques.
Différents types de lettering
Il est également possible de mélanger différents styles pour trouver sa propre voix artistique.
Combinaison de types de lettering
Matériel essentiel pour débuter
Pour se lancer dans le lettering, il n’est pas nécessaire d’investir dans un matériel coûteux. Voici les outils de base :
Crayons et gommes : indispensables pour esquisser les designs.
Feutres à pointe fine : parfaits pour les détails et les contours précis.
Feutres à pointe pinceau (brush pens) : essentiels pour le brush lettering.
Papier de qualité : un papier lisse et épais évitera que l’encre ne bave.
Le meilleur matériel est celui avec lequel vous êtes à l’aise. Testez différents outils pour trouver ceux qui vous conviennent le mieux. Pour débuter, un crayon et du papier suffisent.
Si vous appréciez les cours, les stages ou ma démarche en général, n’hésitez pas à partager l’information sur vos réseaux en utilisant les boutons ci-dessous :
Avant la partie « créative », la maîtrise du lettrage repose sur quelques principes fondamentaux simples (qu’on apprenait autrefois à l’école avec le fameux « stylo plume ») :
Les tracés de base : apprendre les formes de base des lettres (lignes droites, courbes, boucles).
La variation d’épaisseur (les pleins et déliés) : les traits descendants sont généralement plus épais, tandis que les traits montants sont plus fins dans le brush lettering.
L’espacement : un bon espacement entre les lettres et les mots est crucial pour la lisibilité et l’esthétique.
La composition : agencer les lettres et les mots de manière équilibrée sur le support.
Comprendre la structure des lettres ou l’anatomie d’une lettre, incluant les lignes guides (ligne de base, hauteur d’x, hauteur de capitale, axe d’inclinaison), le fût, la traverse, les ascendantes et descendantes, les empattements (sérifs), et le crénage ou l’approche (espacement entre les lettres).
Anatomie d’un lettrage
Conseils pour progresser
La pratique régulière est essentielle pour progresser. Voici quelques exercices pour ne pas être à court d’idées et progresser tous les jours :
Pour chaque exercice, vous pouvez commencer par reproduire des alphabets existants avant de créer vos propres styles. N’ayez pas peur de « copier » ou de vous inspirer largement avant de pouvoir imaginer de nouveaux styles de lettres.
Le mot du jour : choisir un mot chaque jour et le dessiner dans différents styles (si vous n’avez aucune idée, basez-vous sur le prénom fêté ce jour-là, par exemple).
Les lignes de base : s’entraîner à tracer des lignes droites, courbes et ondulées.
Les variations de taille : écrire un même mot en variant la taille des lettres en hauteur ou en largeur.
Les compositions : créer des compositions simples en combinant différents styles et éléments décoratifs.
Personnaliser vos lettrages créatifs
Créez-vous un petit dossier avec les styles de lettres que vous préférez, prenez en photo des devantures de magasins, collectionnez les prospectus et flyers qui vous inspirent. Ce travail de collecte et de recherche va affiner vos goûts en matière de lettrage créatif.
Pour embellir et ajouter du style à vos lettrages, vous pouvez ajouter :
Les empattements : ce sont comme des petits pieds qui viennent stabiliser vos lettres. Inspirez-vous des typographies « sérif » en les « caricaturant ».
Les flourishes (ornements / arabesques) : éléments décoratifs ajoutés en extension des terminaisons des lettres.
Les éléments décoratifs : petits ornements ajoutés autour ou à l’intérieur des lettres.
De la dimension : en utilisant des ombres portées pour donner l’apparence d’une ombre projetée, ou bien un effet 3D en appliquant des règles de perspective.
Des textures : en utilisant différents médiums comme l’aquarelle, l’acrylique, la gouache, de l’encre métallisée, des marqueurs, des crayons différents et différentes méthodes de remplissage.
Des couleurs : en aplat ou en dégradé.
Florilège de lettrages créatif sur le mot « Prince »
Combiner dessin et lettrage
J’apprécie avant tout le lettrage créatif parce qu’on peut lui appliquer un grand nombre de techniques de dessinateur. Par ailleurs, la pratique du lettrage nous aide à progresser en tant que dessinateur. Gotlib était lettreur avant d’être l’immense dessinateur de bande dessinée qu’il est devenu.
Voici quelques idées qui mélangent techniques de dessin et lettrage créatif pour créer des compositions étonnantes !
Quelques-unes de mes illustrations dans lesquelles j’ai intégré le lettrage créatif.
Idées d’utilisation du lettrage créatif
Le lettrage créatif s’intègre de nombreuses façons dans la vie quotidienne et dans divers domaines :
Bullet journal : personnalisation avec des titres et citations.
Cadeaux personnalisés : création de mugs, t-shirts, etc.
Réseaux sociaux : partage de créations.
Design graphique : création de logos, affiches, flyers.
Enseignes et signalétiques : lettrages peints à la main.
Vitrines : décoration des devantures.
Fresques.
Livres pour approfondir ses connaissances
Pour continuer à progresser en lettrage créatif, voici quelques ressources précieuses :
100 Days of Lettering: A Complete Creative Lettering Course : Le livre pratique que je recommande en priorité ! Il vous permet d’explorer le lettrage créatif à travers une série d’exercices concrets. Pas de blabla, uniquement de la pratique : vous progressez à la vitesse de l’éclair ! 👉 Cliquez ici pour l’acheter.
Lettering Alphabets & Artwork: Inspiring Ideas & Techniques for 60 Hand-Lettering Styles : Du même auteur que le livre précédent, voici un ouvrage d’inspiration rempli d’alphabets originaux et expressifs. Jay Roeder adopte une approche très « cartoon » et illustrée, qui me parle énormément. C’est une ressource dans laquelle je puise souvent pour expérimenter de nouveaux styles.
Les ateliers du lettering : un autre livre très pratique, et cette fois-ci en français ! Toutes les techniques y sont très bien expliquées, avec des exemples d’exercices pour pratiquer et progresser. Le style de lettrage présenté est un peu plus « sage » que celui des livres de Jay Roeder, mais reste tout aussi inspirant.
The House Industries Lettering Manual : Un livre d’inspiration et d’histoire du lettrage, signé Ken Barber, le directeur artistique de l’exceptionnelle agence de typographie House Industries (ma préférée !!). C’est un ouvrage beau, merveilleux, inspirant… que je ne saurais trop vous conseiller !!
Le lettering est un art en constante évolution. Restez curieux, continuez à apprendre et à expérimenter pour développer votre propre style unique. N’ayez pas peur d’être créatif et de laisser libre cours à votre imagination.
Quand on veut apprendre à dessiner, c’est bien normal de se questionner sur les outils indispensables des dessinateurs.
En matière de dessin, on a tellement de choix qu’on s’y perd vite. Il existe des outils adaptés à toutes sortes de techniques.
Et après ???
Des crayons de couleur gras, de la sanguine, du fusain, tous les types de peinture évidemment, et une nouvelle marque de feutres aux effets révolutionnaires qui sort chaque semaine.
Le matériel en dessin peut être très cher, surtout quand il est de bonne qualité.
Quand on débute, on ne peut pas profiter de la qualité d’un outil parce qu’on manque de maîtrise. Cependant, acheter du matériel « pas cher » de mauvaise qualité n’est pas un bon pari sur l’avenir… en plus d’entrer dans un engrenage où l’on produit toujours plus de déchets.
Les outils de dessin spécifiques (comme la sanguine, le fusain ou les marqueurs à alcool, par exemple) servent avant tout à faire des « rendus ». On les utilise pour les effets particuliers qu’ils permettent. Ce ne sont pas des outils indispensables pour apprendre les fondamentaux.
Lorsqu’on débute le dessin, c’est mieux de travailler sur une technique à la fois. Comprendre les bases du dessin demande déjà beaucoup de ressources. Si l’on souhaite, en plus de ça, manipuler des outils techniques, on risque de développer de mauvais automatismes ou bien de progresser beaucoup plus lentement.
C’est la raison pour laquelle ma liste des 10 outils indispensables pour commencer le dessin se limite à un seul objectif : apprendre facilement les fondamentaux.
C’est le matériel que nous utilisons 75 % du temps lorsque je donne des cours de dessin.
Le papier
Des tonnes de feuilles volantes.
Choisissez des rames de papier imprimante de 80 g.
Vous aurez du papier en quantité à moindre coût. Lorsqu’on débute le dessin, la quantité de dessins produits a beaucoup plus d’impact sur notre progression que la qualité d’un dessin qu’on passerait beaucoup de temps à finaliser. C’est pourquoi vous devez toujours avoir un support blanc (pas de papier à carreaux, à points ou ligné) sous la main quand vous êtes chez vous.
Un carnet « Zapbook »
Ce sont les carnets les moins chers, avec un grand nombre de pages.
Vous n’aurez pas de remords à rater un bon nombre de vos dessins à l’intérieur, ce qui n’est pas le cas quand on utilise des carnets plus précieux.
Le dessin d’observation est très formateur ; avoir un petit carnet dans sa poche est l’option la plus pratique pour dessiner des scènes et des situations sur le vif.
Il existe de nombreuses « graisses » différentes. La lettre H suivie d’un chiffre décrit un crayon sec. Par exemple, un crayon H4 est très sec. La lettre B décrit un crayon beaucoup plus tendre. Par exemple, un crayon B9 est très, très gras.
Le crayon HB est donc un intermédiaire, et il est adapté à beaucoup de cas de figure.
Un feutre fin noir
Si vous voulez progresser à vitesse grand V, l’encrage (le dessin des lignes en noir) de vos dessins est une étape très formatrice !
Prenez un outil de traçage noir de 0,2 à 0,5 mm pour encrer vos dessins. Il en existe de toutes les marques et de tous les prix ; cela n’a pas d’importance.
Lorsque vous passerez à l’étape de l’encrage, vous devrez vraiment réfléchir pour savoir quelle ligne tracer et où l’arrêter.
C’est une étape redoutée de la plupart des dessinateurs débutants.
Le stylo 4 couleurs
Quand j’étais au collège, c’était mon stylo préféré !
Il y a 4 mines : une verte, une bleue, une rouge et une noire.
Ce qui est utile, c’est que certaines couleurs sont bien plus claires que les autres.
Ainsi, vous pouvez faire votre esquisse avec la couleur verte, par exemple, préciser avec le bleu ou le rouge, et finaliser votre dessin avec la couleur noire.
Ainsi, vous n’aurez absolument aucun autre outil à utiliser. Cela ne rend peut-être pas cet outil indispensable, mais il est très pratique lorsqu’on dessine en extérieur dans son carnet de croquis !
Les outils indispensables pour corriger ses dessins
La gomme « mie de pain »
Lorsqu’on débute, il faut éviter au maximum d’utiliser la gomme, puisque le fait de voir nos erreurs va nous aider à corriger nos dessins.
En revanche, on risque parfois de se « perdre » dans la quantité de traits qui ont été laborieusement tracés et de ne plus parvenir à faire le tri entre eux.
La gomme « mie de pain » ressemble un peu à de la pâte à modeler.
Bien qu’elle soit peu connue, c’est vraiment un outil indispensable pour les dessinateurs !
On en fait un boudin qu’on roule sur le papier comme un rouleau de pâtisserie. Cela « aspire » l’excédent de critérium et atténue tous les tracés. Ainsi, lorsqu’on trace de nouveaux traits, ils seront bien plus visibles.
Difficile de voir ses erreurs quand on a déjà passé une vingtaine de minutes sur son dessin !
Observer son dessin « à l’envers » avec un miroir va nous révéler les erreurs auxquelles notre cerveau s’était habitué.
C’est un outil magique pour corriger nos dessins !
Les outils indispensables au confort et à la santé du dessinateur.
Un support confortable
Pour avoir une bonne sensation lorsqu’on dessine, il faut dessiner sur un support confortable.
Si vous posez votre feuille directement sur une table en bois texturée, votre crayon va marquer le motif du bois et vous perdrez la maîtrise de votre ligne.
Si vous ne voulez rien acheter, vous pouvez poser votre feuille sur la couverture d’un grand livre ou sur d’autres feuilles.
Je dessine sur des tapis de découpe. Je trouve ça très agréable.
Il faut que votre chaise et votre bureau soient à la bonne hauteur. Les problèmes de dos sont un gros souci pour les dessinateurs (je n’en suis pas épargné).
L’idéal est d’avoir un bureau qui permet de travailler sur un plan incliné.
J’ai décidé de travailler sur une table plutôt que sur un bureau classique, que je trouve trop étroit.
Les outils indispensables pour développer sa créativité
Des livres d’illustrateurs, de peintres, de photographes
Ici, vous n’avez pas besoin de les acheter, vous pouvez les emprunter à la bibliothèque.
La formation passe nécessairement par la copie. Il faut que vous ayez à disposition des références qui vous donnent envie de les copier et de les étudier en détail.
Le fait d’utiliser un livre ou des documents papier est bien plus pratique que d’utiliser un écran. Vous pouvez le poser sur votre table à côté de votre format. Vos yeux s’épuisent moins que lorsque vous regardez un écran, et vous n’êtes pas distrait par des notifications.
Des chaussures et du temps !
Promenez-vous, voyez du pays ! Rencontrez des gens. Ennuyez-vous. Vivez.
Le dessin se nourrit d’expériences personnelles. Vous êtes vous-même l’outil au service de votre inspiration.
(Que des conseils que je devrais appliquer dans ma propre vie !! 🙂)
Votre outil indispensable de dessinateur
Au fur et à mesure que vous évoluerez dans la pratique du dessin, vous allez expérimenter de nombreuses techniques. Ainsi, il y a fort à parier que vous dénichiez, vous aussi, votre outil indispensable personnel !
Les caractéristiques des outils préférés sont souvent les mêmes : ils sont très pratiques et permettent d’obtenir un résultat précis à coup sûr.
Donc, ne vous ruinez pas ! De nombreuses solutions à bas coût existent en matière de dessin… Ce qui est beaucoup moins le cas lorsqu’on s’attelle à la pratique de la peinture !
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« It’s funny, when I took this studio… I thought it was tiny… But the longer I stayed, the bigger it became. I could fit anything I wanted into it. »
Traduction française : « C’est drôle, quand j’ai pris cet atelier… je le croyais minuscule… Mais plus j’y suis resté, plus il a grandi. Je pouvais y faire tenir tout ce que je voulais. »
Alberto Giacometti
Mon projet mystérieux !!
Qui suis-je ?
Je vais commencer par me présenter. Je suis Timothée Rouxel, j’ai 36 ans à la date où je rédige cet article et je suis papa depuis 3 mois d’une petite fille (absolument adorable). Ma famille habite à Esparron-de-Verdon. Je suis illustrateur depuis 2011, mais ce qui nous intéresse tout particulièrement ici, c’est que je suis également professeur de dessin. J’ai débuté en donnant des cours privés de préparation aux écoles supérieures d’art quand j’habitais encore à Nantes, et je donne désormais des cours pour les enfants et pour les adultes à Gréoux-les-Bains en association avec l’AMG (Atelier Musical Grysélien).
L’atelier de dessin à Gréoux-les-Bains
J’ai une chance incroyable. Il y a cinq ans, lorsque nous sommes arrivés dans la région, ma femme et moi, j’ai posté une vidéo sur Facebook pour proposer des cours de dessin. Nous ne connaissions personne, mon métier d’illustrateur est très casanier et j’avais une vie sociale en berne. Mon objectif était de sortir de chez moi et de rencontrer des gens.
Par chance, une parent d’élève de l’école de musique est tombée sur ma vidéo et m’a présenté à la directrice. Et si vous les connaissez déjà, vous savez que tout le monde y est super sympa.
Deux autres associations m’avaient contacté, mais l’opportunité que m’a donnée l’AMG était exceptionnelle. Je pouvais à présent donner des cours dans une salle, avec un point d’eau et un grand tableau, dans laquelle je pouvais organiser mon planning en fonction des demandes des élèves. J’y ai déménagé une partie de mes livres de bibliothèque, investi dans du matériel peu coûteux, et dès la première année, sans faire beaucoup de communication, j’ai pu donner 3 cours d’1h30 le mercredi.
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Si je me sens si bien dans cette école de musique, c’est aussi parce qu’elle m’évoque de très bons souvenirs d’enfance ! J’ai pris mes premiers cours de dessin à 6 ans, mais j’ai commencé les cours de dessin avec Fanch Bernard à 8 ou 9 ans. C’était à Landerneau (Finistère), où Fanch est une célébrité. Peintre et musicien, il était contrebassiste de Glenmor, un chanteur très célèbre en Bretagne.
Fanch Bernard dessine un plâtre d’étude dans son atelier.
Dans son atelier, j’ai appris toutes les bases du dessin pour « bien observer ». J’ai copié des BD, des peintures, des sculptures. Utilisé des crayons, la plume, l’aquarelle, l’acrylique. Dessiné d’après modèle vivant pour la première fois.
Un dessin de l’atelier de Fanch avec le même plâtre que j’avais dessiné à 14 ou 15 ans. (Encre de chine à la plume et aquarelle)
Grâce à cet atelier, j’ai pu rejoindre une école supérieure de dessin (Pivaut à Nantes) malgré un dossier scolaire catastrophique (probablement parce que je n’allais tout simplement pas en cours).
Ce que je souhaite améliorer dans l’atelier de Gréoux-les-Bains
Dès la deuxième année, le bureau de l’association a investi dans la salle de cours pour y placer une nouvelle bibliothèque, de nouvelles tables, et fixer le tableau au mur.
Je souhaite à présent prendre en charge seul les futures améliorations. Mon objectif est que cet atelier devienne un lieu de partage artistique par excellence.
Améliorations prévues pour l’atelier de dessin de Gréoux-les-bains:
Acquérir des plâtres d’études.
Donner la possibilité de peindre sur chevalet.
Investir dans des tabliers pour les enfants.
Élargir ma bibliothèque avec davantage de livres sur la peinture, des artbooks, des livres de photos et des livres sur les personnages préférés des enfants.
Améliorer le confort avec des chaises confortables, une table large, des casiers et une bibliothèque pour ranger le matériel.
Investir dans une bonne cafetière !
Réaliser une série de peintures et de dessins sur le thème de la musique pour décorer l’atelier.
Prêt pour la rentrée des classes en septembre 2025 !
Mon grand challenge est de vous proposer toutes ces améliorations finalisées pour la rentrée des classes.
J’ai déjà commencé ! Nous avons la cafetière et la nouvelle bibliothèque ! 🙂
Comment m’aider ?
Je ne demande ni argent, ni « bras ». Mais si vous avez de côté des beaux livres de peinture ou de photo et que vous souhaitez faire un don, ce sera très apprécié !
Vous pouvez aussi soutenir ce projet en partageant cet article à vos amis sur les réseaux sociaux, avec WhatsApp ou par mail. Et bien sûr, vous pouvez participer aux stages, ateliers et cours de dessin que je donne avec le même plaisir depuis 5 ans à l’AMG.
Depuis que je donne des cours de dessin, le sujet du portrait est un de ceux pour lesquels on me sollicite le plus.
Dans la plupart des cas, les dessinateurs débutants souhaitent apprendre à faire des portraits parce que c’est un formidable moyen de faire des cadeaux ou de partager des souvenirs (dessin du portrait des enfants, des petits-enfants, d’une célébrité qu’on admire).
C’est pour cette raison que l’enjeu de la ressemblance est absolument déterminant lorsqu’on me demande d’expliquer comment faire pour dessiner un portrait réaliste.
On va faire un portrait comme celui-ci. Vous le reconnaissez, n’est-ce pas ?
La difficulté de la ressemblance
Le dessin de portrait est un sujet vaste.
Les meilleurs dessinateurs s’appuient sur de nombreux fondamentaux pour traduire de façon sensible les traits d’un visage : le dessin en volume, l’anatomie, le rendu des ombres et des lumières, et l’ajout de textures.
Pour un parfait débutant, c’est une montagne infranchissable. Il y a beaucoup trop d’aspects théoriques auxquels il faut penser simultanément.
Et plus on ajoute de techniques (de construction, de règles anatomiques, etc.), plus on s’éloigne de son sujet et moins le dessin est ressemblant !
Comment s’y prendre quand on ne sait pas du tout dessiner ?
Lorsqu’on débute en dessin, le plus simple est d’apprendre un aspect fondamental après l’autre. C’est la raison pour laquelle je vais vous montrer la meilleure voie à suivre aujourd’hui pour dessiner un portrait ressemblant en appliquant une quantité très restreinte de techniques !
Nous allons nous concentrer uniquement sur les techniques académiques de reproduction de sujet « à plat ».
Si vous suivez ma méthode étape par étape, vous obtiendrez à coup sûr un portrait ressemblant à votre référence photo. Essayez de ne pas sauter des étapes ou de prendre de l’avance (même si on meurt parfois d’envie d’ajouter des détails !)
Le résultat final ne sera pas un dessin ultra réaliste. Cependant, vous pouvez l’envisager. J’ai préféré vous orienter vers des pistes plus créatives à la fin de ma démonstration pour mêler une technique de « chercheur pragmatique » avec un côté plus ludique et fun.
Gardez en tête que, lorsqu’on commence le dessin, on progresse bien plus vite en multipliant les expérimentations rapides qu’en se concentrant sur un travail de rendu acharné sur un seul dessin (même si cela peut paraître contre-intuitif).
Comment choisir son sujet ?
Je vous l’ai promis ! Nous allons dessiner un portrait ressemblant ! Alors tâchons de ne pas nous mettre de bâtons dans les roues. Pour être sûr et certain de le réussir, nous allons nous appuyer sur un sujet facile à copier.
Voici les caractéristiques d’un sujet facile à copier :
Il n’est pas trop détaillé, autrement dit, on ne choisit pas une qualité de photo « HD » (c’est étonnant ? Je vous explique pourquoi dans la suite).
Il est en noir et blanc.
Les ombres sont marquées et peu diffuses (le bord des ombres est assez net).
Il n’y a pas trop de « valeurs » (c’est-à-dire de nuances entre les blancs et les noirs).
C’est le portrait de quelqu’un qu’on aime ou qu’on admire (par exemple de « Prince », vous connaissez Prince ?)
Le matériel
N’importe quel matériel est adapté. Cependant, je vous conseille surtout d’imprimer votre photo sur un document de la même taille que votre format. Pour le reste, nous pouvons dessiner avec ce que vous avez sous la main.
Pour ma part, j’ai utilisé une photo du portrait de Prince en A4, une feuille imprimante classique en A4, un crayon gris HB et des feutres à eau pour mon rendu final.
Garantir la ressemblance de votre portrait dès le départ
La ressemblance du portrait ne se joue que sur un seul critère : c’est le respect des proportions.
Les proportions, c’est le rapport des dimensions d’un élément ou d’un espace dans un ensemble. On trouve autant de rapports de proportion dans un corps (un pied fait en moyenne la longueur d’un avant-bras, par exemple) que dans un monument (une porte va avoir un rapport de proportion logique avec une fenêtre, qui aura elle-même un rapport logique avec la taille d’un adulte, etc.)
Dans un visage, c’est pareil. Sauf que si vous transformez un tant soit peu ces proportions, le résultat est impitoyable : vous dessinez un portrait qui n’est plus du tout ressemblant !
Alors, pour être sûr de proportionner convenablement, disposez votre format côte à côte avec votre photo. Ainsi, vous pourrez vérifier immédiatement que les éléments sont à la bonne hauteur les uns par rapport aux autres.
Je positionne mon format de travail juste à côté de la photo de référence, pour faciliter les comparaisons.
Durant les prochaines étapes, prenez régulièrement du recul sur votre dessin en l’observant de loin et bien parallèle à votre regard.
Astuce : vous pouvez utiliser votre smartphone pour le regarder de loin avec l’application « photo ».
Si vous avez un miroir, le fait d’observer régulièrement votre dessin à l’envers va également vous aider à corriger vos erreurs.
Observer sans interpréter
Si je vous dis « cheval blanc », vous imaginez un cheval blanc. Mais si on voit ce cheval dans la nuit et qu’on dessine ce cheval avec un blanc immaculé, on obtient un cheval lumineux ! Pas un cheval blanc.
Lorsqu’on commence le dessin, notre cerveau s’est déjà persuadé de connaître la forme d’un nez, d’un œil, d’une bouche, etc. Mais c’est sans compter sur toutes les subtilités (les joies ?) du dessin, qui font qu’absolument RIEN n’est en réalité comme on se l’imagine.
Déjà, tout le monde a un nez, une bouche, des yeux, etc. différents.
Et pour complexifier le tout, la forme de tous les éléments du visage est modifiée en permanence en fonction de l’éclairage, de l’angle de vue et même de la focale par laquelle on observe un visage (pour les photographes 🙂 ).
C’est la raison pour laquelle, dorénavant, vous allez vous BATTRE contre votre cerveau et l’empêcher de saboter votre observation !
C’est pourquoi, j’ai conseillé de prendre plutôt une photo d’assez mauvaise qualité est que les éléments du visage et les ombres se répartissent ainsi, à la façon des peintres impressionnistes, comme des taches abstraites. C’est une synthèse de ce qu’a capté la lentille de l’appareil photo.
Ces taches sont bien plus simples à copier puisque le cerveau ne les interprète pas.
Nous reviendrons là-dessus plus tard.
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Pour commencer à dessiner notre portrait, ne dessinons surtout pas notre portrait !
Nous allons tout d’abord établir les « fondations » de notre dessin.
Gardez en tête que ce sont des tracés qui ne seront pas conservés et tâchez d’être le plus léger possible sur votre crayon pour ne pas « marquer » votre support.
Comme c’est un sujet pour les débutants, je me focalise uniquement sur des techniques académiques de reproduction à « plat » et pas sur de la construction en volume.
Dans la première phase, vous allez poursuivre les repères horizontaux qui définissent le mieux la hauteur totale du visage et du buste de votre portrait.
Vous allez ensuite reporter, soit en estimant, soit en mesurant (par exemple en utilisant votre crayon), les repères verticaux qui définissent la largeur totale du visage et du buste.
Vous obtenez ainsi des blocs qui contiendront les éléments à venir du portrait.
Tracer des repères verticaux et horizontaux afin de définir les principales zones de la composition.
Ajout des grands axes
Il est bien plus aisé de reproduire des lignes que des formes courbes.
C’est la raison pour laquelle nous allons poursuivre la construction de notre portrait en utilisant des segments.
En nous référant à nos boîtes précédemment dessinées, nous traçons les grands axes qui définissent les contours de notre portrait.
On travaille en deux temps.
Dans un premier temps, on estime l’angle de l’axe qu’on souhaite dessiner et on le trace sans se soucier de sa longueur.
Dans un deuxième temps, on reporte la longueur du segment (sans se soucier de son angle).
En fragmentant le travail de cette façon, on peut davantage se concentrer sur les points importants.
J’observe l’angle d’inclinaison des axes en prenant pour repère les lignes horizontale et verticale. Je trace d’abord l’axe sans le mesurer, puis j’en reporte la longueur.
L’outil « magique » pour observer finement
Comme il est très difficile de se détacher de ce que notre cerveau interprète, et nous avons vu que cela pouvait nous jouer des tours ! Je vous présente l’outil magique pour ne pas vous laisser abuser par votre cerveau !
Au lieu d’observer la forme de la silhouette du visage, vous pouvez observer bien plus finement les formes définies par les espaces autour du visage.
On appelle ces formes les « espaces négatifs ». Ce sont des zones très faciles à copier puisqu’elles sont totalement abstraites.
Les espaces négatifs sont utiles pour les dessinateurs tout à fait débutants, mais ils se révéleront également être des zones très importantes pour les dessinateurs beaucoup plus avancés lorsqu’il sera question de composition.
En travaillant votre observation des espaces négatifs dès le départ, vous obtiendrez d’excellents réflexes dont vous tirerez parti dans les prochaines années.
Du global vers le détail
Il est primordial de conserver cette logique qui veut qu’on travaille en priorité de grands ensembles, et qu’on les affine progressivement et simultanément vers le détail.
Cela va vous permettre de conserver un rapport de proportion cohérent, mais également de conserver une unité dans le rendu de votre dessin.
Ce qu’il faut à tout prix éviter de faire, par exemple, est de commencer un visage par un regard détaillé, puis de poursuivre par une bouche détaillée, et de finir en traçant les contours de notre visage.
Ce qui peut être déroutant, c’est qu’en tant que débutant, vous obtenez peut-être plus de résultats de cette façon pour le moment. Mais il y a de grandes chances qu’en ne développant pas de méthode de construction logique, vous ne progressiez plus du tout par la suite, et que vous vous enfermiez dans des automatismes.
L’axe central du visage
C’est le repère le plus difficile à placer lorsqu’on débute le dessin. Il s’agit d’une ligne invisible qui partage le visage en deux : la ligne de symétrie du visage.
Lorsque nous voyons un visage totalement de face, cette ligne est au centre du visage. Lorsque votre portrait est parfaitement de profil, elle est située sur l’extrémité de la silhouette du côté du visage.
Mais quand notre visage est tourné dans un sens ou un autre, cette ligne se déplace en fonction de l’orientation de la tête.
Si le portrait est en 3/4 face comme sur mon dessin, l’axe central du visage est bien plus proche du côté gauche que du droit, par exemple.
Placer cet axe n’est absolument pas indispensable si vous souhaitez simplement obtenir du résultat et un portrait ressemblant.
Mais s’entraîner à placer l’axe central du visage est une excellente habitude à entretenir pour aborder plus facilement les notions de dessin en volume par la suite. C’est pour cette raison que je vous encourage à le placer.
J’ai dessiné l’axe central du visage ainsi que l’axe horizontal au niveau du regard. Ce sont de bons réflexes de construction à adopter dès le départ.
Affinage du dessin
C’est l’étape à laquelle vous ajoutez les courbes et vous précisez les traits de vos formes.
Vous avez en principe tous les repères pour affiner vos formes de façon plus précise.
N’oubliez pas de continuer à prendre du recul et à vous corriger en permanence pour avoir un résultat ressemblant.
Gardez en tête que vous ne devez pas penser aux formes comme à des éléments du visage (nez, œil, etc.), mais toujours décomposer les éléments en formes abstraites, faciles à copier.
Voyez les zones d’ombre comme des formes à copier.
Les zones d’ombre, comme les zones de couleurs différentes, dessinent des « taches ». On appelle ces taches des « masses ».
Le travail d’observation des masses est exactement celui qu’utilisaient les impressionnistes, qui se focalisaient sur la reproduction la plus fidèle possible de « l’empreinte rétinienne ».
Pour rester dans la logique de décomposition des étapes, nous traçons d’abord le contour des masses avant de travailler sur les valeurs (intensité du blanc, gris ou noir d’une zone).
J’identifie l’ensemble des éléments en analysant leurs formes abstraites à plat, afin de faciliter une copie précise.
À partir d’ici, vous avez un visage ressemblant.
Lorsque vous avez fini de tracer les contours des formes qui composent votre dessin, remplissez toutes les zones sombres (par la couleur ou l’ombre) avec une même intensité de gris et réservez le reste des zones en blanc.
Vous voyez alors apparaître un portrait ressemblant à votre photo !
Je remplis les zones sombres d’un gris moyen uniforme. Cela permet de définir les ombres, les lumières et les valeurs propres de mon portrait.
Si vous le souhaitez, vous pouvez vous arrêter à cette étape et commencer un nouveau portrait (plus on dessine, plus on s’améliore !).
Faites parler votre créativité !
Vous pourriez continuer le rendu de votre portrait en affinant les valeurs pour obtenir un résultat photoréaliste. Mais je ne vous le conseille pas du tout.
C’est bien plus à votre avantage de finaliser vite vos premières créations et de multiplier les expériences !
Et pour ce faire, l’idéal est de multiplier les expérimentations ! Ainsi, munissez-vous du matériel qui se trouve à proximité (feutres d’écolier, stylo Bic, plume, etc.) et utilisez votre dessin pour faire des essais graphiques !
Ça peut vous faire peur parce que vous avez passé un certain temps à construire votre dessin, mais c’est également la partie la plus fun et qui vous permettra de découvrir un peu plus votre identité graphique.
Je finalise mon portrait en y ajoutant une touche de fantaisie et en m’amusant avec mes feutres, avant de passer à autre chose.
Pour aller plus loin
Je propose régulièrement des ateliers de portrait. Vous y apprendrez davantage de notions d’anatomie, de mise en volume et de placement de la lumière.
Nous pouvons également revenir dans ces ateliers sur les notions que j’aborde dans cet article, afin de vous permettre de consolider vos acquis.
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Vous cherchez des activités pour les vacances d’avril à Gréoux-les-Bains ? Que vous soyez parent en quête d’idées pour occuper vos enfants ou curiste souhaitant enrichir votre séjour par une expérience artistique, nos stages de dessin et de peinture sont faits pour vous !
🎨 Stages de dessin et peinture pour les adultes et les curistes
Pour les adultes et les curistes de Gréoux-les-Bains en quête d’une activité artistique enrichissante, nos stages de dessin et de peinture sont l’occasion parfaite de se détendre tout en explorant leur créativité.
Dates et thématiques des stages adultes :
8 avril et 15 avril : Dessin de portrait (apprenez à dessiner des visages avec des techniques simples et efficaces)
Atelier de portrait pour adultes à Gréoux-les-bains
10 avril et 17 avril : Aquarelle (initiation et perfectionnement aux techniques de l’aquarelle pour réaliser des paysages ou des compositions colorées)
Stage Aquarelle pour adultes à gréoux-les-Bains
Ces stages se déroulent de 14h à 18h avec des pauses incluses pour respecter votre rythme. Le tarif est de 50 € par session, et le matériel est fourni.
🌟 Stages de dessin et de peinture pour enfants et adolescents
Pendant les vacances d’avril, offrez à vos enfants une activité ludique et artistique ! Nos stages de dessin et de peinturesont conçus pour les enfants à partir de 6 ans et les adolescents. Ces stages sont idéaux pour stimuler leur créativité tout en leur faisant découvrir de nouvelles techniques artistiques.
Dates et thématiques des stages enfants/ados :
12 avril : Lettrage créatif (idéal pour apprendre à dessiner des lettres expressives et amusantes)
Atelier lettrage créatif pour enfants et adolescents à Gréoux-les-bains
19 avril : Dessin de personnages de style manga (parfait pour les jeunes passionnés de culture japonaise et d’illustration)
Atelier personnages de style manga à Gréoux-les-bains
Ces stages ont lieu de 14h à 16h et sont accessibles au tarif de 25 € par participant. Le matériel est fourni.
✅ Pourquoi choisir nos stages de dessin et peinture ?
Activités idéales pour les vacances d’avril, que vous soyez en famille ou en cure thermale.
Des horaires pensés pour convenir aux curistes : les stages ont lieu l’après-midi, après vos soins.
Des thématiques variées qui s’adaptent à tous les niveaux, du débutant au confirmé.
Le matériel est fourni, vous venez simplement avec votre envie de créer !
Les places étant limitées à 6 participants par session, pensez à réserver rapidement !
Que vous soyez parent à la recherche d’une activité originale pour vos enfants ou curiste désireux de découvrir l’art du dessin et de la peinture pendant votre séjour à Gréoux-les-Bains, nos stages sont l’activité parfaite pour occuper votre temps libre de façon créative et enrichissante.
📚 Réservez votre place dès aujourd’hui et laissez libre cours à votre imagination pendant les vacances d’avril !
La médiathèque de Gréoux-les-Bains m’a sollicité pour proposer un atelier BD à Gréoux gratuit, ouvert à tous, pour apprendre les bases de la création de bande dessinée.
Détails de l’atelier BD à Gréoux
Date : 9 avril 2025
Lieu : Médiathèque Lucien Jacques
Public : Enfants et adolescents de 6 à 15 ans
Matériel fourni sur place
Places limitées à 12 participants
Un atelier BD ludiquement pédagogique
Lors de cet atelier BD à Gréoux, j’expliquerai de façon ludique et accessible les grands principes du dessin, de la mise en page et de la mise en scène en bande dessinée.
Que vous soyez débutant ou déjà amateur de dessin, vous apprendrez à créer vos propres bandes dessinées pour raconter vos idées de gags et de scénarios.
Un programme complet pour apprendre les bases de la BD
Voici les thèmes que nous aborderons lors de cet atelier :
1. Le vocabulaire de la bande dessinée Cases, bulles, gouttières, insert et cases à bord perdu… Ces termes techniques n’auront plus de secrets pour vous !
2. Montrer le temps qui passe en BD La clé d’une histoire réussie, c’est de bien représenter le temps qui passe entre les cases. Je vous montrerai les outils essentiels pour y parvenir facilement.
3. Choisir son cadrage en BD Plan d’ensemble, plan américain, gros plan… Autant de techniques que les auteurs de BD utilisent pour captiver le lecteur et guider son regard. Vous apprendrez à les maîtriser pour rendre vos planches plus immersives.
4. Dessiner des personnages distinctifs Difficile de dessiner un personnage identique d’une case à l’autre ? Pas de panique ! Je vous expliquerai une méthode simple et efficace pour réussir cette étape clé sans difficulté.
5. Écrire un scénario pour une BD Je vous partagerai une méthode simple pour concevoir rapidement de petits scénarios adaptés à la bande dessinée.
6. Création d’une ou plusieurs petites BD Pour mettre en pratique les notions vues durant l’atelier, vous réaliserez votre propre BD en noir et blanc, en partant d’un scénario pré-écrit ou de vos propres idées.
Inscription à l’atelier BD de Gréoux
Les places étant limitées à 12 participants, je vous invite à vous inscrire rapidement directement à la médiathèque Lucien Jacques.
Ne manquez pas cette opportunité unique de découvrir l’art de la bande dessinée lors de cet atelier BD à Gréoux !