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  • 9 clés pour améliorer son coup de crayon

    Avoir un bon coup de crayon est-il inné ?

    La réponse est non, absolument pas, cela se travaille. Mais plutôt que d’en rester là, comme c’est la plupart du temps le cas dans une discussion de ce type, je vous propose de vous donner des solutions concrètes pour améliorer votre coup de crayon.

    Certaines de ces solutions vont vous demander d’investir du temps et de la régularité dans votre pratique pour obtenir des résultats significatifs, tandis que d’autres astuces auront un effet immédiat sur la qualité de votre ligne.

    Qu’est-ce qu’un bon coup de crayon ?

    Commençons par clarifier. Il ne s’agit pas de vous expliquer comment dessiner tout et n’importe quoi d’imagination avec une aisance absolue. Dans cet article, je ne me focaliserai que sur la qualité de votre « ligne ». J’entends par ligne les tracés que vous dessinerez avec votre crayon de papier.

    Vous sentez que votre trait n’est pas aussi net ou précis que vous le souhaiteriez ? Les courbes vous donnent du fil à retordre ? Vous craignez de rater le dessin et de multiplier les ratures ? Sachez que ces frustrations sont courantes, surtout pour les débutants. Heureusement, dans cet article, j’explique les astuces et techniques de dessin pour améliorer son coup de crayon et ainsi gagner en aisance dans votre pratique artistique.

    1. Ne dessinez pas avec vos doigts ou votre main !

    Ce conseil peut sembler ubuesque, pourtant il est fondamental. Votre main et vos doigts doivent tenir votre crayon avec beaucoup de souplesse, mais ce ne doivent pas être eux qui orientent votre tracé. En fonction de la dimension de votre surface, dessinez avec votre poignet (pour les petits formats), votre coude pour les plus grandes lignes, votre épaule ou même votre bassin si vous dessinez des fresques, par exemple. Plus l’axe est éloigné de votre main, plus il permet de tracer de longues lignes dynamiques et régulières.

    2. Tracez vos lignes en deux temps

    Lorsqu’on dessine, il y a mille choses dont on doit se souvenir ou qu’on doit observer en permanence pour obtenir un résultat crédible. L’erreur de la plupart des dessinateurs est de vouloir intégrer toutes les notions en même temps en dessinant directement la ligne définitive d’un contour, par exemple.

    Il faut faire exactement le contraire (du moins lorsqu’on débute) et tâcher de décomposer toutes ces notions pour les assembler petit à petit les unes aux autres. Par exemple, en traçant d’abord un contour lisse avant d’appliquer les détails des textures.

    Lorsqu’on trace n’importe quel trait, on peut le décomposer en deux étapes : en premier, définir son angle (la direction dans laquelle il est projeté) et, dans un second temps, sa longueur. Cela permet de conserver énormément d’énergie dans son crayonné.

    3. Tracez des traits légers

    Cela vous demandera du temps, et plusieurs dessinateurs oublient à quel point il est difficile de maîtriser la pression sur son crayon, mais c’est primordial.

    Mettez-vous dans la position d’un compétiteur dans un challenge qui consiste à « appuyer le moins fort possible » sur votre crayon.

    Cela vous sera utile pour de nombreux points. En apprenant à appuyer moins fort, vous apprendrez à gérer la pression sur votre outil. Lorsque vous saurez comment obtenir des coups de crayon plus ou moins marqués, vous pourrez par exemple débuter votre crayonné avec des tracés très légers et les préciser avec des traits plus marqués. Vous pourrez également utiliser des effets de contraste dans vos lignes entre des éléments très visibles (sur des objets solides) et des lignes moins visibles (effets de fumée ou éléments éloignés, par exemple).

    4. Prenez du recul sur vos croquis

    C’est probablement le conseil essentiel que j’explique le plus souvent et qui donne des résultats immédiats !

    Lorsque vous dessinez un croquis, ne multipliez pas les traits dans tous les sens pour chercher à l’aveuglette la bonne ligne.

    Si vous préférez vos croquis à vos dessins définitifs, c’est probablement que vous faites cela. Le cerveau fera le tri entre tous les différents tracés pour sélectionner le bon. En revanche, si vous devez décider d’effacer les mauvais traits et de conserver les bons dans votre brouillon, vous serez perdu et vous ferez de mauvais choix !

    Plutôt que de dessiner frénétiquement, prenez du recul sur votre dessin. Par exemple, si je dois dessiner un cercle le plus parfait possible, je commence par tracer un cercle du mieux que je peux. J’arrête mon trait, puis j’analyse mon résultat pour le corriger en m’appuyant sur mes erreurs.

    En dessin, les erreurs sont des bénédictions puisqu’elles nous donnent des repères pour tracer les bons traits. C’est la raison pour laquelle je conseille toujours de ne pas utiliser de gomme lorsqu’on dessine des croquis.

    5. L’astuce magique du mouvement fantôme

    Faites des « mouvements fantômes » en répétant le geste au-dessus du papier pour préparer votre cerveau. La visualisation du mouvement avant de le réaliser contribue également à un trait plus sûr. Prenez conscience des tensions dans votre corps pendant que vous dessinez et essayez d’atteindre une certaine détente musculaire.

    J’utilise aussi ce mouvement fantôme pour comparer des distances. Par exemple, je peux mesurer un élément en utilisant un geste puis le comparer à une autre ligne en reproduisant le geste.

    6. Poursuivez vos lignes et créez des formes fluides

    C’est une notion un peu difficile pour un dessinateur parfaitement débutant, mais il est important de travailler la fluidité de vos lignes.

    Si vous dessinez d’après une référence, il se peut que certaines lignes soient « coupées » parce qu’un élément est superposé à un autre, par exemple.

    Il est primordial de poursuivre les lignes des éléments qui forment un ensemble et de ne pas « fragmenter » sa ligne.

    Cela pourrait créer un effet de « décrochement ». C’est impardonnable, parce que ça casse à la fois le dynamisme et la cohérence de votre sujet.

    Utiliser un trait léger pour dessiner ses lignes en transparence sous les autres formes vous permettra de bien mieux comprendre ce que vous dessinez et d’obtenir des résultats plus convaincants.

    7. Testez votre matériel !

    Avant de vous lancer dans un dessin avec un nouvel outil, testez votre crayon, stylo, feutre en traçant des lignes plus ou moins appuyées, en traçant des ellipses et des lignes droites ou sinueuses. Des crayons de qualité, bien taillés, glisseront plus facilement sur le papier, vous permettant de varier l’épaisseur de vos traits. Que vous préfériez un crayon graphite HB pour commencer ou que vous exploriez différentes mines (sèches pour des lignes fines, grasses pour des lignes plus épaisses), familiarisez-vous avec votre matériel. Testez votre outil sur le même papier que celui que vous utiliserez pour votre dessin afin de savoir comment il réagit et de pouvoir anticiper à l’avance votre trait.

    8. Ayez confiance en vous !

    C’est une injonction un peu sèche, mais un état d’esprit de confiance et d’assurance vous permet d’obtenir de bien meilleurs résultats.

    Ici, pas d’exercices de dessin à proprement parler, mais vous pouvez vous concentrer sur votre respiration pour oxygéner votre cerveau et tracer vos lignes en expirant, pour augmenter votre niveau de décontraction.

    Je ne suis pas un spécialiste, mais si vous êtes particulièrement stressé, vous pouvez peut-être vous tourner vers la méditation ou l’écoute de sons et de musiques apaisantes. Cliquez ici pour découvrir un exemple de podcast sur la médiation.

    9. Pratiquez votre coup de crayon !

    L’une des clés fondamentales pour améliorer son coup de crayon réside dans la pratique régulière des esquisses et des croquis. Considérez chaque esquisse comme un apprentissage, une opportunité d’expérimenter et de progresser. N’ayez pas peur de remplir des pages de croquis, même sur du papier bas de gamme, pour éviter toute appréhension liée au gaspillage ( Cliquez ICI pour obtenir une liste de matériel et commencer le dessin sans vous ruiner). Cette approche favorise le lâcher-prise, essentiel pour libérer votre geste fluide.

    Voici quelques exercices simples à intégrer à votre routine pour améliorer votre coup de crayon : dessiner des cercles continus de différentes tailles, tracer des lignes parallèles (horizontales, verticales, diagonales), et relier des points par des lignes droites d’un seul trait. Ces exercices réguliers contribuent à la précision de vos traits. N’oubliez pas que pour progresser, il faut de la pratique, de la patience et du ressenti. Plus vous dessinerez régulièrement, plus vous améliorerez votre coup de crayon et découvrirez le plaisir du dessin.

    Pour véritablement progresser, en plus de s’exercer le plus souvent possible et de prendre en compte les conseils des experts, il est important d’obtenir un retour sur son travail. Vous pouvez participer à des cours (comme ceux que je propose à Gréoux-les-Bains). Si vous souhaitez obtenir un retour de ma part par mail, n’hésitez pas à me contacter via la page de contact > ICI <.

  • Les 5 meilleurs livres pour apprendre la BD

    Comme dans toutes les disciplines artistiques, il existe des livres pour apprendre la BD et le manga. Mais soyons francs : les ouvrages vraiment utiles sont bien plus rares qu’on ne le croit.

    La plupart se focalisent uniquement sur l’anatomie, le dessin des personnages ou les expressions faciales. Bien sûr, ces éléments ont leur importance. Mais dans la bande dessinée, ce qui fait toute la différence, c’est la mise en scène.

    Créer une BD, c’est avant tout raconter une histoire visuellement. Et cela demande une maîtrise du rythme, du cadrage, de la lisibilité. En bref : une vraie réflexion narrative.

    La narration visuelle : le cœur de la BD

    Une bonne bande dessinée, ce n’est pas nécessairement un dessin parfait. Et ce n’est pas non plus un scénario incroyablement novateur. Ce qui compte, c’est l’intensité du rythme, cette capacité à embarquer le lecteur, à lui faire vivre les émotions des personnages en profondeur.

    Ce rythme repose sur deux piliers : la sensibilité de l’auteur, bien sûr, mais aussi des techniques précises. Par exemple :

    • Comment représenter une ellipse temporelle entre deux cases ?
    • Quel cadrage utiliser pour une scène dramatique ou une séquence comique ?
    • Comment guider le regard du lecteur dans une scène d’action, ou au contraire, l’égarer volontairement pour créer une tension ?

    La BD, c’est un art de la clarté. Chaque case doit être lisible. Chaque planche doit raconter quelque chose, sans jamais freiner la lecture. Si l’œuvre peut être interprétée librement, le dessin, lui, se doit d’être au service du confort du lecteur. Le dessinateur de bande dessinée est un artisan du récit.

    C’est pourquoi choisir un bon livre pour apprendre la BD, c’est chercher un guide qui vous enseigne ces techniques invisibles… mais essentielles.


    Lire des BD avant de chercher à en faire

    Avant même de feuilleter un livre pour apprendre la BD, commencez par lire des bandes dessinées. Beaucoup. De toutes sortes. Osez sortir des sentiers battus.

    Mais surtout : soyez honnête avec vous-même. Qu’aimez-vous vraiment ? Ne vous laissez pas influencer par les modes ou les jugements des “milieux autorisés”. Créer une BD est un acte personnel, sensible. Vos goûts comptent. Vos références comptent.

    Je vous partage les miennes : j’ai une profonde admiration pour Don Rosa, bien qu’il n’apprécie pas certains auteurs que, moi, j’adore – notamment plusieurs dessinateurs italiens qui ont donné vie aux aventures de Donald et Picsou.

    Parmi les auteurs qui m’inspirent : Dodier, Matthieu Bonhomme, Osamu Tezuka, Moebius, Carlos Gimenez, Jordi Bernet, Edika. Un mélange éclectique, mais qui reflète mon propre parcours de lecteur et de dessinateur.


    Les 5 livres pour apprendre la BD que je recommande

    Si vous cherchez un bon livre pour apprendre la BD, voici quelques ouvrages qui m’ont marqué – et qui m’accompagnent encore aujourd’hui.

    L’Art invisible – Scott McCloud

    Ce livre est souvent cité comme une référence absolue. Et pour cause : il s’agit d’un essai dessiné qui nous plonge dans les fondements de la narration en bande dessinée. McCloud y incarne un personnage qui vous guide à travers les arcanes du médium : le rythme, les transitions, l’espace entre les cases, le rôle du lecteur…

    Dense, précis, stimulant, c’est un véritable chef-d’œuvre pédagogique. À mon sens, tous les auteurs sérieux devraient le lire au moins une fois.

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    Les leçons particulières d’Osamu Tezuka

    Voici un livre parfait pour ceux qui veulent se lancer sans attendre. Tezuka, le père du manga moderne, y partage ses conseils pour créer des histoires rapidement, avec passion, sans se perdre dans la technique.

    Les planches des mangas dessinés par Tezuka peuvent sembler approximatives, parfois presque naïves. Et pourtant, il parvient à transmettre des émotions puissantes avec un style dépouillé, expressif, direct.

    Dans ce livre, il enseigne une chose essentielle : le plaisir de créer. Même si vous débutez, vous pouvez déjà faire une BD. Ce n’est pas la virtuosité du trait qui compte, c’est l’authenticité de l’intention.

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    Les clés de la Bande dessinée – Will Eisner

    Will Eisner est une légende. Il est considéré comme l’un des fondateurs du roman graphique, une forme de BD plus libre, plus littéraire, plus expérimentale.

    Ses trois volumes sur “Les clés de la BD” explorent des thèmes aussi variés que la mise en page, l’expression des personnages, le langage visuel. Ses exemples sont nombreux, précis, dessinés par lui-même. C’est un livre qui stimule la créativité.

    J’apprécie aussi beaucoup son attention au lettrage, à la typographie, aux attitudes. Pour celles et ceux qui veulent aller plus loin dans l’expressivité graphique, c’est une mine d’or.

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    L’Art de la BD – Duc

    Cet ouvrage adopte une approche plus “académique”. Il explore la construction d’un récit en BD, étape par étape. Les explications sont claires, rigoureuses, illustrées d’exemples issus de la bande dessinée européenne, en particulier des années 80.

    C’est un excellent manuel de base pour ceux qui veulent poser des fondations solides. Le ton est plus sérieux, plus technique, mais toujours accessible. On y apprend énormément sur l’encrage, la lisibilité, la structure des planches.

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    L’Apprenti Mangaka – Akira Toriyama

    Enfin, si vous cherchez un livre pour apprendre la BD avec humour et légèreté, ne passez pas à côté de ce petit bijou. Akira Toriyama, le créateur de Dragon Ball, y partage des conseils sous forme de mini-leçons, souvent hilarantes, mais toujours pertinentes.

    Le format est celui d’un manga, avec son personnage masqué qui distille ses astuces. On y trouve de vrais conseils pratiques, des erreurs classiques à éviter, et même des analyses de planches envoyées par de jeunes lecteurs.

    C’est un livre inspirant, drôle et décomplexant, parfait pour les plus jeunes ou ceux qui veulent garder un esprit ludique dans leur apprentissage.

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    Conclusion : quel est le meilleur livre pour apprendre la BD ?

    Le meilleur livre pour apprendre la BD, c’est d’abord celui qui vous donne envie de créer. Celui qui vous parle, qui vous ressemble, qui vous pousse à passer à l’action.

    Lisez des BD. Observez. Essayez. Réessayez. Trouvez ce qui vous émeut, ce qui vous amuse, ce qui vous donne envie d’aller plus loin. Et entourez-vous de livres qui vous accompagnent avec bienveillance.

    Créer une bande dessinée, c’est entrer dans une aventure passionnante. Et ces ouvrages peuvent devenir de vrais compagnons de route dans votre parcours d’auteur.

  • Qu’est-ce que le lettrage créatif ?

    Le lettering, ou lettrage créatif en français, est l’art de dessiner des lettres de manière artistique et décorative.

    Le but du lettrage créatif est souvent de faire passer un message qui retient l’attention grâce au visuel.

    Cela permet de combiner la « forme » et le « fond », par exemple comme ceci :

    Cette discipline, qui séduit de plus en plus d’amateurs et de professionnels, consiste à créer chaque lettre comme un élément graphique unique.

    Contrairement à la calligraphie (la « belle écriture »), qui se concentre sur l’écriture fluide et bien plus « standardisée », et à la typographie qui utilise des polices de caractères, le lettrage créatif offre une grande liberté créative et de personnalisation.


    Lettrage créatif, calligraphie ou typographie ?

    La principale différence entre le lettrage créatif et la calligraphie réside dans leur « philosophie » et leurs outils.

    La calligraphie est précise et technique. Elle utilise des outils d’écriture traditionnels comme la plume, le calame ou le pinceau pour former de belles lettres à la main, avec des traits précis et codifiés. Elle comporte des règles en matière d’épaisseur de tracé (les pleins et déliés), d’inclinaison des lettres et d’alphabets.
    La calligraphie peut servir de base au lettrage créatif, et la connaissance des pleins et des déliés est largement utilisée dans le lettering. Mais on envisage alors le dessin des lettres de façon beaucoup plus souple, créative et personnelle, en s’affranchissant des règles strictes et normées de la calligraphie.

    La typographie est aussi une forme d’écriture, mais elle est encore plus différente du lettrage que la calligraphie.
    Le typographe crée des « caractères » spécialement destinés à l’impression et à l’affichage numérique. Chaque caractère peut être réutilisé tel quel plusieurs fois dans le texte.
    Par exemple dans « texte », les deux « e » sont le même caractère réutilisé.
    C’est Gutenberg qui a inventé la typographie avec ses caractères fondus en plomb. C’est la raison pour laquelle on appelle une suite de caractères de la même « police de caractères » et de la même « graisse » (par exemple « bold ») une « font ».


    Histoire du lettrage créatif

    L’histoire du lettrage créatif est assez récente en comparaison de la calligraphie, et même de la typographie.

    Ce sont les Américains, « peintres en lettres », qui ont développé en premier les techniques du lettrage créatif, à la fois sur les affiches publicitaires et les enseignes peintes à la main du début du XXe siècle.

    Le lettrage créatif était d’abord appelé « hand lettering » (c’est toujours le cas aux États-Unis).

    Paradoxalement, c’est avec l’essor du numérique que le lettrage créatif a trouvé un nouveau regain, en réaction aux visuels froids et aseptisés de ce monde de plus en plus digitalisé.


    Les différents styles de lettres

    Le monde du lettering regorge de styles variés, chacun avec ses particularités et ses techniques.
    Parmi les plus populaires, on retrouve :

    • Le brush lettering : utilise des feutres à pointe pinceau (brush pens) pour créer des lettres aux traits fins et épais, imitant l’effet d’un pinceau.
    •  Le chalk lettering : imite l’aspect de la craie sur un tableau noir, avec des effets texturés et poudreux.
    • Le script lettering : inspiré de l’écriture cursive, caractérisé par des lettres fluides et connectées.
    • Le block lettering : utilise des formes géométriques et des lettres en bloc, souvent en 3D, pour un effet visuel percutant.
    • D’autres styles incluent les lettres avec ou sans empattement, cursives, et égyptiennes, par exemple, inspirés des classifications de caractères typographiques.

    Il est également possible de mélanger différents styles pour trouver sa propre voix artistique.


    Matériel essentiel pour débuter

    Pour se lancer dans le lettering, il n’est pas nécessaire d’investir dans un matériel coûteux. Voici les outils de base :

    • Crayons et gommes : indispensables pour esquisser les designs.
    • Feutres à pointe fine : parfaits pour les détails et les contours précis.
    • Feutres à pointe pinceau (brush pens) : essentiels pour le brush lettering.
    • Papier de qualité : un papier lisse et épais évitera que l’encre ne bave.

    Le meilleur matériel est celui avec lequel vous êtes à l’aise. Testez différents outils pour trouver ceux qui vous conviennent le mieux.
    Pour débuter, un crayon et du papier suffisent.


    Si vous appréciez les cours, les stages ou ma démarche en général, n’hésitez pas à partager l’information sur vos réseaux en utilisant les boutons ci-dessous :


    Techniques principales du lettrage créatif

    Avant la partie « créative », la maîtrise du lettrage repose sur quelques principes fondamentaux simples (qu’on apprenait autrefois à l’école avec le fameux « stylo plume ») :

    • Les tracés de base : apprendre les formes de base des lettres (lignes droites, courbes, boucles).
    • La variation d’épaisseur (les pleins et déliés) : les traits descendants sont généralement plus épais, tandis que les traits montants sont plus fins dans le brush lettering.
    • L’espacement : un bon espacement entre les lettres et les mots est crucial pour la lisibilité et l’esthétique.
    • La composition : agencer les lettres et les mots de manière équilibrée sur le support.
    • Comprendre la structure des lettres ou l’anatomie d’une lettre, incluant les lignes guides (ligne de base, hauteur d’x, hauteur de capitale, axe d’inclinaison), le fût, la traverse, les ascendantes et descendantes, les empattements (sérifs), et le crénage ou l’approche (espacement entre les lettres).

    Conseils pour progresser

    La pratique régulière est essentielle pour progresser. Voici quelques exercices pour ne pas être à court d’idées et progresser tous les jours :

    Pour chaque exercice, vous pouvez commencer par reproduire des alphabets existants avant de créer vos propres styles. N’ayez pas peur de « copier » ou de vous inspirer largement avant de pouvoir imaginer de nouveaux styles de lettres.

    • Le mot du jour : choisir un mot chaque jour et le dessiner dans différents styles (si vous n’avez aucune idée, basez-vous sur le prénom fêté ce jour-là, par exemple).
    • Les lignes de base : s’entraîner à tracer des lignes droites, courbes et ondulées.
    • Les variations de taille : écrire un même mot en variant la taille des lettres en hauteur ou en largeur.
    • Les compositions : créer des compositions simples en combinant différents styles et éléments décoratifs.

    Personnaliser vos lettrages créatifs

    Créez-vous un petit dossier avec les styles de lettres que vous préférez, prenez en photo des devantures de magasins, collectionnez les prospectus et flyers qui vous inspirent. Ce travail de collecte et de recherche va affiner vos goûts en matière de lettrage créatif.

    Pour embellir et ajouter du style à vos lettrages, vous pouvez ajouter :

    • Les empattements : ce sont comme des petits pieds qui viennent stabiliser vos lettres. Inspirez-vous des typographies « sérif » en les « caricaturant ».
    • Les flourishes (ornements / arabesques) : éléments décoratifs ajoutés en extension des terminaisons des lettres.
    • Les éléments décoratifs : petits ornements ajoutés autour ou à l’intérieur des lettres.
    • De la dimension : en utilisant des ombres portées pour donner l’apparence d’une ombre projetée, ou bien un effet 3D en appliquant des règles de perspective.
    • Des textures : en utilisant différents médiums comme l’aquarelle, l’acrylique, la gouache, de l’encre métallisée, des marqueurs, des crayons différents et différentes méthodes de remplissage.
    • Des couleurs : en aplat ou en dégradé.

    Combiner dessin et lettrage

    J’apprécie avant tout le lettrage créatif parce qu’on peut lui appliquer un grand nombre de techniques de dessinateur. Par ailleurs, la pratique du lettrage nous aide à progresser en tant que dessinateur.
    Gotlib était lettreur avant d’être l’immense dessinateur de bande dessinée qu’il est devenu.

    Voici quelques idées qui mélangent techniques de dessin et lettrage créatif pour créer des compositions étonnantes !


    Idées d’utilisation du lettrage créatif

    Le lettrage créatif s’intègre de nombreuses façons dans la vie quotidienne et dans divers domaines :

    • Bullet journal : personnalisation avec des titres et citations.
    • Cartes de vœux : création de cartes uniques.
    • Décoration intérieure : réalisation d’affiches personnalisées.
    • Cadeaux personnalisés : création de mugs, t-shirts, etc.
    • Réseaux sociaux : partage de créations.
    • Design graphique : création de logos, affiches, flyers.
    • Enseignes et signalétiques : lettrages peints à la main.
    • Vitrines : décoration des devantures.
    • Fresques.

    Livres pour approfondir ses connaissances

    Pour continuer à progresser en lettrage créatif, voici quelques ressources précieuses :

    100 Days of Lettering: A Complete Creative Lettering Course : Le livre pratique que je recommande en priorité ! Il vous permet d’explorer le lettrage créatif à travers une série d’exercices concrets. Pas de blabla, uniquement de la pratique : vous progressez à la vitesse de l’éclair !
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    Lettering Alphabets & Artwork: Inspiring Ideas & Techniques for 60 Hand-Lettering Styles : Du même auteur que le livre précédent, voici un ouvrage d’inspiration rempli d’alphabets originaux et expressifs. Jay Roeder adopte une approche très « cartoon » et illustrée, qui me parle énormément. C’est une ressource dans laquelle je puise souvent pour expérimenter de nouveaux styles.

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    Les ateliers du lettering : un autre livre très pratique, et cette fois-ci en français ! Toutes les techniques y sont très bien expliquées, avec des exemples d’exercices pour pratiquer et progresser. Le style de lettrage présenté est un peu plus « sage » que celui des livres de Jay Roeder, mais reste tout aussi inspirant.

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    The House Industries Lettering Manual : Un livre d’inspiration et d’histoire du lettrage, signé Ken Barber, le directeur artistique de l’exceptionnelle agence de typographie House Industries (ma préférée !!). C’est un ouvrage beau, merveilleux, inspirant… que je ne saurais trop vous conseiller !!

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    Le lettering est un art en constante évolution. Restez curieux, continuez à apprendre et à expérimenter pour développer votre propre style unique. N’ayez pas peur d’être créatif et de laisser libre cours à votre imagination.